Le Conseil fédéral souhaite n’autoriser le versement des rentes LPP et du 3e pilier qu’à 63 ans, sauf en cas de licenciement. Même si le futur retraité a une caisse de pension bien remplie.
Partir à la retraite à 58 ou 60 ans, cela ne sera peut-être bientôt plus possible. Le Conseil fédéral veut en effet serrer la vis sur la retraite anticipée. Sa solution: bloquer l’accès aux rentes des caisses de pension et du 3e pilier avant l’âge de 63 ans, a révélé, hier, le «Tages-anzeiger». La mesure vise clairement les hauts revenus. Actuellement, seules les personnes disposant de gros avoirs dans leur caisse de pension – souvent des cadres bien payés – peuvent quitter le monde du travail dès 58 ans, grâce aux «prestations surobligatoires».
Pour la classe moyenne, partir quatre ou cinq ans avant l’âge légal de 65 ans n’est généralement pas possible, car les réductions de rente dans le 2e pilier sont trop importantes. À l’avenir, tout le monde risque fort d’être logé à la même enseigne. Objectif affiché: éviter une retraite anticipée «à deux vitesses», selon l’office fédéral des assurances sociales.
À noter que les départs anticipés à la retraite ne disparaîtraient pas complètement. En cas de licenciement, notamment lors de restructurations, ils resteraient possibles via des plans sociaux. Mais, là aussi, le Conseil fédéral veut durcir les conditions: l’âge minimal passerait en effet de 58 à 60 ans. Certaines branches, comme la construction, conserveraient toutefois leurs règles spécifiques.
En contrepartie, le Conseil fédéral veut rendre le travail après 65 ans plus attractif. Les personnes qui prolongent leur activité pourraient rester assurées dans le 2e pilier, automatiquement et sans paperasse. Aujourd’hui, ce droit dépend encore du règlement des caisses de pension.
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