Si la France est en avance sur ce chantier, c’est parce que la Suisse (l’État de Genève) n’a pas lancé le sien. En effet, chacun des deux pays conserve la maîtrise d’œuvre sur son territoire.
Si la France est en avance sur ce chantier, c’est parce que la Suisse (l’État de Genève) n’a pas lancé le sien. En effet, chacun des deux pays conserve la maîtrise d’œuvre sur son territoire. Or, neuf personnes ont déposé des recours devant le tribunal administratif fédéral suisse. Certains sont des commerçants de la route de Saint-Julien (celle dans le prolongement de la route de Genève, après la douane), puisque les Suisses ont décidé de ne conserver qu’une petite part de circulation automobile.
Si bien qu’un gérant de station essence s’inquiète du manque à gagner sur son activité commerciale. Concrètement, le nombre de véhicules devrait passer de 17 000 par jour, à 1000. « On peut comprendre ce recours, mais on souhaite tout de même que la justice fasse son travail », assure Pierre Maudet, conseiller d’État de Genève. D’autres recours émanent des habitants de la route de Perly-Certoux, le tracé retenu pour assurer la déviation de la circulation des automobilistes. « Là encore, on peut comprendre que ces riverains n’aient pas envie que des voitures circulent sous leurs fenêtres. »
Désormais, la justice administrative doit décider si ces recours sont recevables ou si elle décide de les purger. Si elle les purge, les recourants pourront saisir la justice fédérale, cette dernière devra également donner son avis. À terme, il se peut que la justice décide purement et simplement de dire stop à ce projet précis. Il s’agirait d’une catastrophe. Pour autant, Pierre Maudet se veut rassurant sur l’issue des différents jugements.
Qui pour payer ce retard ?