Des élus français ont rencontré vendredi l’Exécutif genevois, concernant la fin de la scolarisation des élèves domiciliés hors du canton.
«Nous ne pouvons nous satisfaire d’excuses qui ne changeront rien à la réalité»: grosse déception du côté des élus français, reçus vendredi après-midi par le Conseil d’État. La rencontre avait pour but d’évoquer l’épineux dossier de la fin de la scolarisation à Genève des élèves habitant en dehors du canton, dès la rentrée 2026. Une décision qui concerne majoritairement des enfants habitant en France voisine.
Décision «unilatérale, injuste et brutale»
La délégation française était composée d’élus locaux, ainsi que de représentants régionaux et nationaux, comme la députée de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller, le sénateur haut-savoyard Loïc Hervé, le président d’Annemasse Agglomération Gabriel Doublet et le président de la Communauté de communes du Genevois Florent Benoit. Ils ont été reçus par le président du Conseil d’État Thierry Apothéloz, et par les conseillers d’État Anne Hiltpold, chargée de l’Instruction publique, et Nicolas Walder, chargé du Territoire.
Après une «brève rencontre» en septembre dernier, les représentants français tenaient à être reçus «afin de pouvoir renouer un dialogue sur cette thématique majeure concernant notre bassin de vie et ses habitants»: «Nous avons rappelé notre vive opposition à cette décision unilatérale, injuste et brutale prise par le Canton, ont-ils indiqué dans un communiqué. Nous avons également effectué plusieurs propositions afin de trouver un accord équitable.»
«Refus catégorique»
Toutefois, malgré des excuses concernant la forme des annonces (les autorités françaises avaient déploré de ne pas avoir été averties en amont), l’Exécutif cantonal a opposé «son refus catégorique de revenir sur sa décision concernant la fin de la scolarisation».
Déplorant un «comportement obtus de la part du Canton» et une «absence de dialogue», les représentants français se disent «pleinement déterminés à sortir de cette impasse»: «Nous allons continuer de travailler avec nos collègues membres de la délégation française et choisir ensemble quelles seront les réponses que nous apporterons au Canton».
Des recours en justice
Pour rappel, des recours en justice de plusieurs dizaines de familles, ainsi qu’une pétition munie de 4000 signatures, ont été déposés contre cette décision. Fin novembre, la Chambre constitutionnelle avait refusé d’accorder l’effet suspensif et annoncé qu’elle rendrait une décision sur le fond «avant la date limite d’inscription de la plupart des cursus concernés».
source : https://www.20min.ch/fr/story/geneve-eleves-frontaliers-exclus-le-conseil-d-etat-inflexible-103464819
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