Dans une étude rapportée par l’Insee, il apparaît, sans réelle surprise, que le territoire du Haut-Jura est porté par celui de la Vallée de Joux, de l’autre côté de la frontière.
Dans cette région qui compte 150 000 habitants, la partie suisse connaît une croissance démographique forte, + 1,4 % par an. À l’inverse, le versant français voit sa population baisser, particulièrement à Saint-Claude avec un recul de 2,3 % par an. Néanmoins, les communes situées près de la frontière gagnent de nouveaux habitants, comme aux Rousses (+2,5%). L’explication est évidente, avec des frontaliers souhaitant se rapprocher du marché du travail suisse.
Près de 4500 frontaliers chaque jour
Côté emploi, là encore la partie française tire la langue avec presque quatre fois moins d’emplois, les activités étant principalement localisées à Saint-Claude. Entre 2013 et 2019, l’espace français affiche une baisse d’emplois de -1,6 % en moyenne par an, alors que côté suisse l’emploi se développe, + 1,3 % par an.
Autre élément intéressant de cette étude, un actif sur quatre, résidant côté français, traverse chaque jour la frontière pour aller travailler dans la partie suisse ; un flux qui représente 4450 frontaliers, soit 12 % de l’ensemble de l’Arc jurassien.
Ces mêmes frontaliers travaillent essentiellement dans les pôles d’emploi du Chenit et de Nyon. Ces deux pôles économiques concentrent à eux seuls 52 % des frontaliers. La plupart d’entre eux résident aux Rousses (24%), Hauts-de-Bienne (15%) et Bois-d’Amont (12%).
Source : La Voix du Jura Auteur : Cédric Perrier