Annemasse décroche la timbale des fonds frontaliers

La commune aux portes de Genève est celle qui, en Haute-Savoie, reçoit la somme la plus importante de la part du canton. C’est en effet elle qui héberge le plus de frontaliers.

Plus de 11,5 millions d’euros: telle est la somme perçue cette année par Annemasse (Haute-Savoie/F), en matière de fonds frontaliers. Cette somme versée par Genève constitue un record dans le département. «Normal, c’est la commune qui compte le plus de travailleurs frontaliers», relève son maire, Christian Dupessey, dans le «Dauphiné Libéré». Plus de 9000 résidents annemassiens sont en effet employés dans le canton. Cette manne issue de la Compensation financière genevoise (CFG) aidera notamment à la construction d’un nouveau groupe scolaire. Selon le maire, des discussions sont aussi en cours pour que ces montants soient complétés par un fonds d’agglo transfrontalière et contribuent ainsi à la mise en place d’infrastructures de mobilité.

L’accord-cadre qui lie Genève aux communes frontalières est vieux de 50 ans et constitue une exception européenne. Il permet à ces municipalités de percevoir des fonds de compensation de la part du canton. En effet, au bout du lac, l’impôt des frontaliers est perçu à la source – à Genève, donc. Ce qui prive les communes de résidence d’une partie de leurs ressources financières, tandis qu’elles supportent les charges publiques liées à l’installation de ces résidents (mobilité, écoles, routes, etc.). L’an passé, la CFG a rapporté plus de 350 millions d’euros à la France voisine, dont environ 77% à des communes de Haute-Savoie et 23 % au département de l’Ain.

source : 20min.ch
photo : Annemasse par Jérémy Toma